Un vidéoprojecteur en classe: quels usages ?

De plus en plus d’écoles s’équipent progressivement d’un vidéoprojecteur.
En quoi ce nouvel outil permet-il d’enrichir des situations d’apprentissage ?

Tour d’horizon d’usages possibles en maternelle …potence-videoprojecteur

Petit rappel technique: Un vidéoprojecteur n’est rien d’autre qu’un appareil permettant la projection en grande dimension de l’écran d’ordinateur.

Le vidéoprojecteur peut être d’un grand intérêt à l’école maternelle, car il impulse et facilite les échanges verbaux lors des mises en  commun et des synthèses avec tout le groupe classe.
Sources: Extraits de la publication « 50 activités TICE -CNDP/CRDP Toulouse »
SOMMAIRE:

Des apports
Des dérives possibles
Quelles activités ?
Exemple de configuration matérielle
S’équiper: choix et tarifs

Des apports

• Il permet de réunir la classe entière, de capter son attention sur un document agrandi, propre et en couleur (avec tout l’intérêt pédagogique et l’économie d’impression que cela représente)
• Il rend possible un temps de visionnage aussi long qu’on le désire (par rapport au temps nécessaire de «lecture» d’une page d’un  ouvrage dont on ne dispose que d’un seul exemplaire et que l’on doit
faire passer quelques courts instants de main en main, dans le  silence…, «de visage en visage», au coin lecture, afin que tous se l’approprient).
  • Il favorise les activités de lecture d’images qui permettent d’ouvrir l’élève à l’expression, au langage, au sens.
• Il facilite une compétence fondamentale en maternelle et plus
tard en élémentaire :
la prise de parole en grand groupe, les échanges entre l’enfant et l’adulte ou bien entre élèves :

leur attention étant maintenue beaucoup plus longtemps, l’utilisation du vidéo-projecteur permet de mener des séances de construction du langage plus longues et plus denses: l’enseignant(e), dégagé de la gestion des contraintes matérielles, peut mieux se centrer sur les  objectifs de sa séquence (activités langagières diverses, verbalisation de tous les élèves…).

  • L’enseignant(e) propose des situations problèmes qui facilitent le langage, la réflexion, l’observation,l’analyse, la comparaison, l’anticipation, la déduction, l’émission d’hypothèses, toutes démarches «traditionnelles» d’apprentissage à la maternelle mais dont les phases de remédiation sont parfois difficiles à mettre en œuvre.
  • Le vidéo-projecteur permet de stimuler d’une autre façon la réflexion et la mémoire; on encourage l’enfant à confronter ses hypothèses à celles des autres, à exprimer devant les autres ses interprétations,à retourner sur son activité, à oraliser sa production, à échanger avec l’enseignant(e) et ses camarades, à apprécier son travail.
  • Partir des interrogations des élèves, lui permettre de revenir sur son travail, de construire son savoir,d’avoir accès aux procédures de ses camarades, l’aider à mettre des mots sur le «comment j’ai fait», «comment il a fait»,  apporte une dimension méta-cognitive aux apprentissages.

Des dérives possibles

Il ne faudrait pas que cet objet moderne soit utilisé dans le cadre de pratiques pédagogiques anciennes avec  un retour à une configuration de cours magistral: à la maternelle, on n’est pas dans l’abstraction: l’élève doit manipuler.

Il faudra cibler les séances où cet outil sera un « facilitateur » d’apprentissages.

On veillera à ne pas sous-estimer l’objet livre, le document plus traditionnel, culturel.

Remarque importante: la position du vidéoprojecteur dans la classe aura un impact sur le confort de travail des élèves et l’enseignant.
Mal positionné, un phénomène d’ombre pourrait engendrer des difficultés et un inconfort. (privilégier une potence murale ou au plafond pour la fixation)

Quelles activités à l’aide du vidéo-projecteur ?

•projection de photos ou de films (appareil photo ou camescope numérique) à l’issue d’une sortie, d’une visite ou d’une activité (EPS, orientation…);

•projection d’illustrations numérisées issues d’une encyclopédie, un cédérom, un site sur la Toile ou bien d’un livre (dans les différents domaines d’activités – arts visuels, [éducation du regard, lecture d’œuvres], découverte du monde…);

•projection du cahier de vie sous forme de diaporama et création de dialogues, de commentaires…

Lecture plaisir:

À un moment de la journée, en général après la pause de midi, projection de l’illustration d’une histoire et lecture à haute voix. Excellent pour un vrai retour au calme avant les activités structurantes de l’après-midi.

Construction du récit

Projection d’illustrations d’un livre dont on a enlevé tout le texte et création orale de l’histoire.

Retrouver un livre à partir d’un extrait

Projection des illustrations de plusieurs histoires.

Lecture d’un extrait d’une histoire. Les élèves doivent indiquer à quelle illustration correspond le texte lu.

Variante: Afficher une partie de l’illustration ou bien un objet significatif à la place de l’extrait.

Émettre des hypothèses de sens

Présenter une illustration sous un «rideau noir» et découvrir des éléments qui permettent d’émettre des hypothèses sur le thème du livre.

Préparation d’exercices

Travail sur le titre en projetant couvertures et titres disposés sur l’écran et en utilisant le glisser/déposer. Activité préalable au même exercice sur papier (découpage puis collage d’étiquettes).

Validation d’exercices

– Jeu des 7 erreurs (à partir d’une illustration numérisée et après avoir utilisé la fonction «tampon» d’un logiciel de retouche d’image).
– Validation des 7 erreurs à l’écran en imposant aux enfants non pas de montrer du doigt l’erreur trouvée, mais de la décrire.
– Demander à un camarade d’utiliser le pointeur du vidéo-projecteur pour montrer ce qu’il a compris de la description de son camarade.
– Ordre chronologique. Validation de l’exercice qui consiste à associer 2 images correspondant aux diverses aventures dont est victime le loup.

Sélectionner des livres à partir d’indices

Afficher à l’écran diverses couvertures d’albums connus.
Le but est d’isoler un livre précis.
Proposer des indices de plus en plus ciblés au fur et à mesure de l’enquête.

Développer l’esprit critique des enfants

Afficher plusieurs couvertures de livres étudiés (lecture en réseau).
Repérer les similitudes et les différences remarquables: au niveau des personnages et de leur caractère,du déroulement de l’histoire, du dénouement…
Discuter autour du contenu et de la présentation des différents ouvrages, dégager des critères de qualité.

Exemple de configuration matérielle dans une école: témoignage

«Mon expérience personnelle avec les GS de la maternelle du Lapacca, à Lourdes(5classes) :Il y a une petite salle “multimédia” où sont installés à demeure un ordinateur, le vidéo-projecteur et un lecteur vidéo. De petits bancs permettent aux élèves de s’installer rapidement.
Chaque classe vient, quand elle le souhaite, projeter images fixes (tirées d’un appareil numérique ou numérisées avec un scanneur) ou animées (camescope numérique ou lecteur de DVD).
La petite salle est plongée dans la pénombre. Le vidéo-projecteur, l’ordinateur et l’enseignant(e) se trouvent situés derrière les élèves: il n’y a donc aucun obstacle entre l’image et les élèves, ce qui facilite la spontanéité du langage, les échanges entre les élèves.
Les élèves s’expriment plus librement sans «subir» le regard des autres ou de l’enseignant(e).
L’enseignant(e) est “invisible”: il manipule le matériel et organise les débats depuis sa place»

Source: 50 activités TICE -CNDP/CRDP Toulouse

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Prenez contact avec votre animateur TICE qui pourra vous orienter sur les types de matériels le plus en adéquation avec votre budget, votre fonctionnement de classe et vos contraintes matérielles.

 

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